5jQ            . MEMOIRES DE PIERRE DB L'ESTOILE.
mêijwf,primes, il pria Sa Sainteté de vouloir prolonger son^çjoiu;4 Rome,. A quoi le Pape lui répondit : Vede-remo ; cependant que le jeudy ensuivant il pourroit lui parler..
Le duc de Nevers étant retourné auprès dui Pape le jeudy 2 5 de novembre, il supplia Sa Sainteté de lui prolonger le terme de dix jours : et lui ayant été re­pondu comme à la derniere audience., il donna à Sa Sainteté la lettre du Roy, en, lui disant : « Le Roy mon « maître m'a envoyé pardevers vous pour vous appren-« dre sa conversion, et me prosterner de sa part à vos « pieds, etc. » A quoy le Pape a repondu : « Federemo, « et vous ferai sçavoir ma resolution. »
Le lundi 2 8 de novembre, le Pape envoya son maître de chambre au duc de Nevers, pour )ui dire que s'il vouloit encore parler à Sa Sainteté, il l'écouteroit bé-nignement ; mais qu'il doit se disposer à partir au plu­tot sans visiter les cardinaux; et qu'au regard des trois prelats qui étoient avec lui, Sa Sainteté ne vouloit pas les voir, qu'auparavant ils n'eussent été se presenter au cardinal de Sainte-Séverine, chefde l'Inquisition, et grand penitencier.
Le duc de Nevers pria le maistre de chambre du Pape de vouloir lui bailler par écrit ce qu'il venoit de lui dire; et s'il n'avoit pas cet ordre, de vouloir bien le recevoir de Sa Sainteté, et qu'alors il lui donneroit reponse.
Le même jour sur le soir, le cardinal de Tolède fut trouver le duc de Nevers, et lui dit de la part du Pape que les trois prelats qui sont auprès de lui ne pouvoient point se presenter qu'après qu'ils auroient édevers le cardinal chef de l'Inquisition ; et qu'il ne devoit point
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